Thierry CHURIN - Le château d'Alençon vers 1440
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Les gravures de Louis Hedin
(étude critique)

Comparaison des deux plans : la haute cour était plus large que ce qu'a dessiné L. Hedin. 
Le palais des ducs, au centre de cette cour, n'a probablement jamais existé,
il manque un des ponts à gauche...

vue 17 - essai pour obtenir le même cadrage que L. Hedin. Son donjon est probablement 
trop massif et le palais des ducs, à droite, est probablement imaginaire. 
Pour ma part, je n'ai pas restitué les mâchicoulis du châtelet de gauche.
(Difficile aussi de régler l'ordinateur avec les mêmes paramètres : distance et altitude de l'observateur,
focale, nombre de points de fuite de la perspective... ce qui explique quelques distorsions).
Dans la grande tradition d'E. Viollet-le-Duc, Louis Hedin a cherché à reconstituer un château à la fois majestueux et vivant, n'hésitant pas à ajouter des détails imaginaires pourvu qu'ils soient vraisemblables. L'inconvénient est qu'il est difficile de trier ce qu'ils ont ajouté à la réalité. Le temps passant, une majorité de non initiés peuvent prendre ces reconstitutions pour des gravures d'époque, réalisées de visu.

Au risque de paraître moins esthétique, j'ai choisi de ne placer que des détails à peu près sûrs et de garder des couleurs schématiques.


Sur cette coupe du donjon, L. Hédin a voûté chaque étage alors que tous les planchers étaient en bois, sauf le plus bas qui était effectivement en pierre. Les archives nous apprennent aussi qu'un toit protégeait l'ensemble.

 
 Louis Hedin : Château d'Alençon, restauré, tel qu'il existait au XVI ème s., lithographie Poulet Malassis et de Broisse (473 x 333 mm), Journal d'Alençon, 1855 ; Bulletin de la Société Historique et Archéologique de l'Orne, 1890.


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