Thierry CHURIN - Le château d'Alençon vers 1440
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La tour dite du chevalier (tour 4)


fig. 18 - côté cour vers 1785


vue des créneaux du
donjon (vue 37). Je ne suis
pas satisfait de ma restitu-
tion. Cette façade ne devait
avoir que 3 facettes.


fig. 1 - côté ville 1637


fig. 3 - côté ville avant 1714

Histoire et description
La tour dite du Chevalier, anciennement située à l’Est du châtelet, au bas de l'actuelle place Foch, présentait un module inférieur aux autres tour de la basse-cour (diam. 8,25 m) et une élévation différente, du fait notamment d’un empattement taluté délimité par un cordon de pierre. Mais l’archère-canonnière du soubassement taluté et les mâchicoulis du niveau sommital  dénotent la modernisation d’une tour préexistante. On peut l’inclure dans cette mesure seulement dans la campagne de travaux attribués à Jean Ier 
(I. Chave, 2000, p. 21).

Une palissade était implantée dans les fossés au pied de la tour as chevaliers
(I. Chave, 1998, p. 118, avec réf.)

La courtine qui relie le pavillon d'entrée à la tour 4 présente une superposition d’assises de granite bien équarries et de moellons de grès, sans doute par soucis financier (étant meslée de pierre de taille d’environ un pied de haut et de blocage. Projet de démolition de 1745—I. Chave, 2000, p. 21). Le même type d'appareillage existe encore entre la tour couronnée et le pavillon. c'est un indice de datation contemporaine.

En 1749, "la tour du Chevalier étoit inhabitée et inabitable par les parties tombées en dépérissement et servoit de latrines à un médecin qui loigeoit dans le château. Il en étoit de même du gros mur où étoient pratiquées des embrasures et qui est adhérent à cette dite tour ... (Perronet et Belleisle, Procès verbal de l'ancien et du nouvel état du château, 2 nov 1749).


Choix de restitution

Cette tour est visible sur de nombreuses gravures, sa restitution est facile côté ville : le cordon de pierres délimitant le sommet du talus est placé très haut sur toutes les images. 3 archères canonnières sont visibles sur la fig. 12 sans désaccord avec la fig. 1. Par contre les sources divergent sur la position et la taille des fenêtres.

Côté cour, j'ai été trop influencé par la gravure de Hédin et par la fig. 12 qui montre un état tardif ruiné et donc incomplet. La bonne section est certainement plus proche de la fig. 2 : section ronde côté ville et 3 côtés vers la cour (un parallèle à la courtine portant la porte, et 2 côtés latéraux fuyant vers les courtines).

Le toit n'est visible que sur les fig. 1 et 18. Sur les autres documents la charpente est déjà détruite. En raison de la section de la tour, le toit ne peut pas être parfaitement conique. La faîtière comporte une arête horizontale visible sur la fig. 1 (sur les autres tour de la fig. 1 le toit est pointu). Le dessinateur travaillant de mémoire l'a seulement mal orientée. l'arête devrait aller vers la tourelle escalier sur l'arrière.

La cheminée est visible au même emplacement sur les fig. 3-9 et 18 ; seules les hauteurs divergent.


équivalent fig. 1 (vue 26)


fig. 2 - plan de 1746


fig. 12 vers 1767-76 


 en plan (vue 67)


fig. 10 - côté chaussée


équivalent fig. 3 ( vue 57)

 fig. 9 -vers 1745. La tour 4 est au centre

équivalent fig. 10 (vue 29)
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