Thierry CHURIN - Le château d'Alençon vers 1440
90
Tour de l'Orloge ou Tour Salée (tour 7)

fig. 1 (1637): 
La reproduction est mauvaise mais on distingue clairement une tour assez haute, à fût droit, sans mâchicoulis, à toiture conique simple. Les meurtrières sont simples et alignées.

fig. 18 : vue à partir des promenades. 
Sur ce dessin idéalisé, la tour de l'Orloge (à gauche) est pourvue de mâchicoulis. La fig. 1 (à gauche) est certainement plus réaliste.

Fig. 16 : la tour de l'Orloge est à gauche. 
Son sommet est arasé.

vue 30 : équivalent fig. 18
la tour est à gauche

vue 60 : vue du bas de la rue de Bretagne. 
Les traits jaunes correspondent à l'extrémité de la mairie.

 
 
 
 

 

Histoire (extraits d'I. Chave)

 
En 1431, est mentionnée l’existence 
d’une tour de l’Orloge
(BNF, fr.26 054, n° 1526 (1431, n.s., 27 mars), 
sur la localisation de laquelle un devis de 1523 devrait apporter quelque lumière, sous réserve d’un transfert d’appellation : led. Cornillet a promis […] fere ung mur a dos d’asne qui sera closture, partant du chasteau au coing de la tour de l’orloge, traverssant l’estang et la rivière de Bryante, jusques à la muraille de la ville lequel mur sera de hauteur de deux toises […] et aud. Mur aura troys petites arches […] pour passer et évacuer le cours de l’eaue
(A.D. Orne, 4 E 7014 , 1523, 26 avril). 
La proximité de l’étang et du rempart de la ville qu’il mentionne, ne peut faire porter le choix que sur la tour dite « tour Salée » par Le Queu en 1746, ou sur celle qui, dans le parc, lui fait face. La mention de hourds du château attenants à la dite tour de l’Orloge, en 1431, donc à une tour intégrée à l’enceinte castrale, implique que ce ne peut correspondre qu’à la première, dite « Tour Salée », pour avoir abrité postérieurement le grenier à sel de la ville.


Choix de reconstitution :

Les dessins anciens s'accordent sur une tour assez haute, à fût droit (rayon 4,1 m) et meurtrières simples alignées.
La tour entière n'est représentée que sur la fig. 1 (sur la fig. 7 elle est masquée et sur la fig. 16 il n'en reste que la base). Sur la fig. 1 ses murs dépassent le toit du groupe de bâtiments du logis et il n'y a pas de mâchicoulis sur consoles. La toiture conique dépasse clairement de l'aplomb des murs. 
J'en déduis un sol de circulation du sommet à environ NGF 151,40 m, surmonté d'un parapet haut de 2,50 m creusé de créneaux hauts de 1,60 m adaptés à la pose de hourds en bois.
Côté cour, la fig. 2 montre que la tour n'était pas complètement circulaire mais à pan coupé avec une porte dans l'axe.
La rangée de 3 meurtrières visibles assez haut, sur la fig. 1, côté moulin, doit se prolonger par trois autres côté Caisse d'épargne. La fig. 18 en présente une deuxième rangée plus bas. Mais comme c'est un document truffé d'erreurs je ne l'ai pas suivi.
fig. 2 (1746): La tour Salée est sous la lettre G.
Les arches dont il est question dans le devis de 1523 sont à gauche. Je ne les ai pas représentées car elles sont nettement postérieures à 1440.



vue 70 prise du pied de la tour






 


vue 72 prise dans la rivière. 
Au fond, le donjon et le pavillon prison
Voir l'animation vidéo
autour de la tour Salée
 
 

voir la description des
hourds en bois
 
 
 

retour à l'accueil