fig 1 - 1637
vivier
Il est question
d’approvisionnement de l’étang et vivier du château
en brèmes (à
l’emplacement de la Place Foch), dans les années
1371-1400 (BNF, fr. 26 009,
n° 1062-1063 (1371-c. 1400, terme de la Toussaint).
Mur enjambant l’étang
En 1523 est construit
un mur joignant l’enceinte extérieure au pied de
la tour salée avec
la muraille de ville encore existante vers l'actuel musée
et la bibliothèque.
En raison de sa construction tardive, je ne l'ai pas reconstitué
:
led.
Cornillet a promis […] fere
ung mur a dos d’asne qui
sera
closture, partant du chasteau au coing de la tour de
l’orloge,
traverssant l’estang et la rivière de Bryante, jusques
à
la muraille de la ville lequel mur sera de hauteur de deux
toises
[…] et aud. Mur aura troys petites arches
[…] pour passer
et
évacuer le cours de l’eaue(A.D. Orne, 4 E 7014 ,
1523, 26 avril).
fig 2 - 1746 |
Il est bien difficile
de préciser le parcours originel de la Briante.
Il a dû évoluer au cours du temps, avant même l'influence
humaine. La plupart des auteurs parlent d'une installation du château
dans une zone de marécages. Leur existence naturelle n'a rien de
certain, car la pente est suffisante pour un écoulement ordinaire.
Pour s'en convaincre, il suffit de descendre à vélo la rue
de Bretagne puis la rue du Château et la rue de Sarthe.
Le creux du vallon suivait
le bas de la rue de Bretagne, passait sous la place Masson et pouvait ensuite
se partager en plusieurs bras, pour se jeter dans la Sarthe, entre le Pont
Neuf et le Pont de Sarthe.
Le bras qui passe entre le
donjon et les Promenades, en se prolongeant par les fossés de la
Barre et l'hôpital, existait-il naturellement ?
Toujours est-il que les
premiers alençonnais ont dû comprendre qu'au prix de terrassement
modestes ils pouvaient faire apparaître, ou renforcer, un îlot
comprenant le futur château et le quartier Saint Léonard.
La digue que forme
la rue de la Chaussée (chaussée d'étang) n'a rien
de naturel. Son érection a provoqué la création d'un
étang sous le bas de la rue de Bretagne et facilité la dérivation
d'une partie du cours entre le donjon et le Parc. La largeur de ces retenues
d'eau et fossés était bien plus importante que ce qui en
subsiste aujourd'hui. La faune et la végétation devait s'y
développer. Le château était complètement encerclé,
ce qui interdit tout accès par des souterrains qui auraient été
inondés.
A l'intérieur de cette
pièce d'eau, il devait exister d'autres barrages, indispensables
pour que toute l'eau ne s'évacue pas vers la Barre, que le
moulin du château et du Guichet puissent fonctionner, que le seigneur
puisse prélever le poisson source de confortables recettes les jours
où la religion interdisait de manger de la viande...
Le plan de 1637
figure déjà la digue de la Chaussée et sa vanne, ainsi
que le barrage qui existe encore (rénové) au pied de la tour
Couronnée.
Le plan de 1746 ne présente
plus de brèche sous la rue de la Chaussée (alors qu'elle
devait encore exister pour le fonctionnement du moulin du Guichet). Il
montre plusieurs autres aménagements. Il manque un barrage, par
exemple, à droite de l'éperon , pour que le moulin du château
puisse fonctionner.
L'altitude du fond
des fossés a dû évoluer au gré des inévitables
envasements. Le niveau près de la tour couronnée à
dû rester stable aux environs de NGF 131,80 m ; par contre les deux
tours du châtelet sont enfouies d'au moins 90 cm (les talus à
leur base ne sont plus assez hauts pour que les pierres lâchées
des créneaux puissent ricocher). La conservation des fondations
des piles des ponts de la Poterne et du Parc
peut laisser espérer
que sous la vase, le fond des fossés médiévaux est
intact . Il convient donc d'éviter tout curage intempestif sans
surveillance archéologique.
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