Châtelet d’entrée à tours jumelles (haut 23 m / fond du fossé d'origine ; diamètre 12,50 m).
fig. 1 - 1637 |
Fig 2 - en 1746 le toit couvre aussi les tours fig. 12 - vers 1770 |
fig. 3 |
Plan (vue 67)
|
Jean Ier, entre 1404 et 1415, projeta dans le programme d’extension du château d’Alençon, selon Perceval de Cagny, une série de tours massives : il fist faire la porte et basse court de son chastel d’Alençon fortifiée de grosses tours.
Selon Odolant Desnos, la façade s’ornait dans le passé des statues du comte Pierre II et de Marie de Beaumont, ce que R. Jouanne corrige, en pensant à une confusion avec les statues de Jean Ier et de Marie de Bretagne.[…] Sur l’élévation de la façade côté pont-levis, de Cessart (fig. 13) figure 5 longues niches supportées par des consoles sculptées et couvertes d’un dais : une, en partie dissimulée, entre la porte piétonnière et la porte charretière ; deux non alignées, au dessus des rainures des flèches des ponts-levis ; deux autres, à hauteur du deuxième étage du châtelet, placées symétriquement dans l’angle de la façade et des tours latérales. Par la forme de ces niches et leur implantation sur la façade, notamment dans les angles, la comparaison est évidente avec les cinq niches centrales ornant la façade du châtelet du donjon de Vincennes ; là, dans les trois niches centrales, prenaient vraisemblablement place, à l’exemple un peu postérieur de la façade E de la Bastille, une statue de saint et, de part et d’autre, le roi et la reine. D’autres exemples de reliefs et de statues de façade dans les créations princières contemporaines (Pierrefonds, la Ferté-Milon, tour Maubergeon à Poitiers) accréditent aussi à Alençon l’existence de ces statues disparues, mais la question des personnalités figurées, Pierre II ou Jean Ier, et leurs épouses respectives, demeure problématique : la représentation de Pierre II s’opposerait à l’attribution du châtelet à Jean Ier par Perceval de Cagny. Dans les années 1760, toutefois, les statues avaient disparu ; le texte d’Odolant-Desnos peut n’être qu’une simple interprétation des niches encore visibles (I. Chave, 2000, p. 56). Pour reconstruire le châtelet j'ai utilisé en priorité les informations des fig. 28 puis 12, en supposant que le seuil d'entrée actuel situé à NGF 135,65 m n'avait pas changé depuis le Moyen Âge. J'ai observé en détail la couleur du granit pour détecter la position exacte des anciennes fenêtres et meurtrières bouchées. J'ai volontairement simplifié les gargouilles, les rangs de dales de la terrasse et les mâchicoulis, gros consommateurs de mémoire vive, pour me concentrer sur les bâtiments disparus. J'ai choisi la charpente assez simple sans couvrement des deux tours des fig. 1 et 3. Il est possible qu'à un moment les 2 tours aient été couvertes (fig. 2). |
vue de la place handicapés (vue 58)
|
2 canonnières et fenêtre murée |
(chargement 1 minute) |
meurtrière modifiée et gargouille |