vue 67
vue 25
fig. 9
fig. 10
voir l'animation vidéo
autour
du donjon
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voir la fonction du donjon dans
les textes, et des récits de la vie à l'intérieur
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voir
la façade côté mairie
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voir la description
du sommet
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lire l'histoire de la démolition
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voir les problèmes de mensurations
et de localisation du donjon d'Alençon,
mes choix de restitution
Choix de restitution des ouvertures
côté châtelet
Sources : figs 1-5-9-10.
Les trois documents concordent
à peu près pour ne présenter que trois ouvertures
sur cette face : une fenêtre à meneau en haut à droite
; une deuxième plus bas (avec meneau sur la fig. 5, plus étroite
sur les autres dessins); la troisième est probablement l'aération
du cellier.
fig. 1
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Description
C'est un donjon rectangulaire
tout ce qu'il y a de plus habituel au XIIème s. dans tout le royaume
Plantagenet, dans la région : Chambois (encore entier), Domfront
(en partie conservé), Exmes (restent les fondations)...
La tour, à laquelle on accédait
seulement par le "premier étage"(fig 8), était entourée
par un mur d'enceinte moins élevé : la chemise.
Les tourelles et mâchicoulis
du sommet
ont seulement été ajoutés
vers 1380.
Hauteurs calculées du fond
du fossé ancien :
- jusqu'au seuil de l'entrée :
15,30 m
- jusqu'à la terrasse sommitale
: 37,50 m
- jusqu'à la pointe des tourelles
: 45,70 m
- jusqu'au sommet des cheminées
: 47,60 m
L’édifice médiéval
comportait six niveaux : niveau de fondation, voûté en
plein cintre et sans porte sur l'extérieur, puis rez de chaussée
[dont l’entrée devait se trouver au niveau du sommet des colonnes
du palais de justice actuel], et quatre étages au dessus, tous couverts
d’un plancher sans voûtes, reposant à chaque niveau sur un
unique mur de refends qui accueillait les foyers et les conduits des cheminées
(I. Chave, 1998, p110).
Escaliers intérieurs
L’aménagement
de la circulation verticale dans la tour est connu par des plans de Boesnier
(figs 19) et par le plan géométral de Le Queu (fig. 5) :
un escalier droit inframural, éclairé par des jours pratiqués
dans le mur côté mairie, prenait son départ au rez-de-chaussée
dans l’angle le plus proche du pont des Promenades. Il donnait accès
aux deux premiers étages. Puis une vis de 114 marches, ménagée
dans l'axe du mur côté place Foch desservait les deux étages
supérieurs et le couronnement (I. Chave, 1998, p. 111). Elle était
éclairée par une série de petites fenêtres sensiblement
superposées (fig. 9...).
Le plan de Le Queu (fig.
5) représente, par accumulation, quatre portes percées dans
les parois de la vis ; celle dirigée vers la place Foch donnait
sur le couronnement par une petite tourelle
(voir description du sommet).
La descente du rez de chaussée
vers la cave réserve n'est pas connue. C'était souvent une
simple échelle amovible pour le cas où le bas aurait été
conquis par un ennemi venu en sape. Les provisions pouvaient être
descendues par un treuil. La fig. 19-1 montre un escalier en pierre qui
peut être très
récent.
Avant la construction du
logis et du châtelet d'entrée, le rez de chaussée était
certainement le centre du pouvoir, lieu de réception et de justice.
Le donjon abritait encore
sous l’occupation anglaise un certain nombre de chambres et un espace de
convivialité, la salle du danjon.
En 1438 et 1439, les archives la situent manifestement au dernier niveau
(voir page décrivant
le sommet).
La salle disposait des installations
de confort de l’édifice : un four, propre au donjon, mentionné
en 1439 (A.N., KK 1338, n° 96. 1439, 22 nov.); un puits, représenté
sur le plan géométral de Le Queu (repère D). Sa localisation,
au rez-de-chaussée, sous la rampe de l’escalier inframural, est
confirmée par les plans du rez-de-chaussée et des trois premiers
étages du donjon, donnés par l’ingénieur Boesnier,
en décembre 1780. Le dernier étage est celui des deux grandes
baies à meneau, mais aussi de deux bassins ménagés
dans les murs sud-ouest et nord-est, absents des plans des étages
inférieurs par Boesnier
(I. Chave, 1998, p. 127).
En élévation,
les traces de remaniements successifs de l’édifice sont détaillées
par le dessin à la plume de de Cessart (fig. 15): un même
appareil en arête-de-poisson caractérisait les maçonneries
de la chemise [petite enceinte entourant le donjon] et les deux premiers
niveaux de la tour (niveau de fondation et rez de chaussée), incluant
la porte d’accès et la fenêtre ogivale de droite ; il correspondrait
à l’édifice de pierre primitif du XIIème s. [je l'ai
représenté en marron sur ma reconstitution (vue 25 ou 56)],
contrastant avec l’appareil de moellons équarris à assises
régulières des niveaux supérieurs et avec les contreforts
plats des faces et des angles, uniformément édifiés
dans un bel appareil régulier (en gris). Tous les contreforts de
la tour montaient de fonds, comme le montrent cinq plans de l’ingénieur
Boesnier datés 1780 (figs 19-1 à 5).
La rampe d’accès
au rez-de-chaussée est donc postérieure à leur édification.
De quand faut-il dater ces renforcements proprement défensifs (reprise
des maçonneries, placage des contreforts, ajout d’une rampe)? De
la fin du XII ème S., où le contexte politique et militaire,
lié à l’occupation des Plantagenet, pourrait les justifier
(Stapleton Thomas, 1840-1844. Aucune campagne de travaux n’a lieu au château
d’Alençon aux années 1180,1195, 1198 et 1202-1203) ou bien
de l’année 1252 seulement, où un compte du bailli signale
la réfection totale de la
turris castri
de Alencio ? (A.N., J 780, n° 1. 1252, terme de la Saint-Michel
: compte rendu par Robert de Ponthieu. Pro turri
castri de Alencio refecta de novo et pro aliis operibus ibidem, 27 £.)
( I. Chave, 1998, p. 111-112).
L’évolution
des percements aux différents niveaux coïncide avec
le changement d’appareillage : seuls la chemise et le rez-de-chaussée
de la tour présentaient ces baies aux voussoirs et jambages appareillés
en claveaux passants un-sur-deux (sur la chemise : porte piétonne,
à droite sur la fig. 15, et départ de l’arc cintré
d’une porte charretière, sans doute, visible plus à gauche
seulement sur le document d'origine. Je n'ai pas reconstitué cette
dernière porte). Les ouvertures rectangulaires des étages
supérieurs sont bien différentes (simples jours des
trois étages intermédiaires, fenêtre à meneau
du quatrième et dernier étage [le sixième]).
On notera l’obstruction
des 2 portes de la chemise dont on vient de parler, ouvrant au pied de
l’entrée de la tour, au profit d’un accès latéral
à la porte du rez-de-chaussée (non reconstitué, côté
mairie, à droite sur les fig. 2 et 17). Cette entrée plus
tardive donnait sur une rampe droite maçonnée, épaulée
par un mur transversal appuyé au parement intérieur de la
chemise, dont le dessin de De Cessart mentionne l’arase, attesté
en plan sur le lavis de Le Queu en 1746 (fig. 2). La position de l'escalier
sur ma reconstitution n'est qu'une hypothèse discutable (voir l'analyse
de la vue56, ci contre à droite).
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fig. 8
fig. 15
fig. 6
Hypothèse
de restitution d'une rampe d'escalier menant au rez de chaussée
(vue 56). Il est possible que ce premier escalier ait été
en bois avec un plan différent. La porte voûtée dans
la chemise est juste à gauche dans l'ombre.
Il est possible qu'après
le colmatage de cette porte (et remplacement par une porte donnant directement
dans la haute cour - fig 17) l'escalier ait été (re)construit
contre le mur de la chemise à gauche.
En tout cas l'accès
à la porte d'entrée (haute) était précédée
par un petit pont levis.
Choix de restitution des ouvertures
côté place Foch
sources : figs 5-8-9-10-15.
La fig 19 montre aussi des fenêtres récentes difficiles à
distinguer des anciens percements. Certains éléments concordent
: la fenêtre à meneau en haut à droite, les deux meurtrières
de droite, plus ou moins larges mais dans la même position pour éclairer
l'escalier droit. La fenêtre ogivale du bas n'est curieusement représentée
que sur les figs 6-15 et 19.
Les petites fenêtres
à gauche du contrefort axial devaient éclairer l'escalier
à vis. Elles sont tracées sur tous les dessins. Je choisis
de respecter la fig. 15 pour leur taille et nombre. Je fais celle du haut
un peu plus large pour respecter les figs 9 et 10.
Sur les figs 8-9-10, une
fenêtre supplémentaire apparaît à gauche des
petites. Elle a probablement été murée avant que De
Cessart ne dessine la fig. 15 ; je ne la reproduis pas.
Je n'oublie pas de placer
la petite aération du cellier, en bas du contrefort. Elle est visible
sur les figs 15 et 19-1 (une par face du donjon).
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