fig 1- 1er ou 2ème dessin ?
en 1637
fig 3 - la tour avec encore ses 2 cheminées
fig 7 (1742)
Fig 16 (1774) Élévation et
plan. A comparer à la fig 7.
vue 32 - dans la Briante
s'écoulant vers la porte de la Barre.
vue 74 - le sommet
de la tour et ses 2 cheminées.
Pour des raisons de tirage,
elles devaient avoir la même hauteur (?).
Le cône de la toiture
devait au moins arriver au même niveau.
L'ermite de la tour
"En
1725 mourut en odeur de sainteté soeur Catherine de Vire :
c'était
une fille qui avait voulu entrer chez les filles de l'Avé-Maria
[soeurs clarisses, monastère à la rêgle de vie très
dure]. Elles ne voulurent point la recevoir parce
qu'elle avait été domestique [dans une auberge, ce
qui, à l'époque , supposait des moeurs plutôt libres].
Cette fille avait tant de vocation pour cet état
qu'elle se fit faire un habit comme les filles de Ste Claire, et suivait
leur règle. Je l'ai vue demeurer dans la Tour Couronnée...
Elle vivait de aumônes que des personnes pieuses lui faisaient porter.
On posait ce qu'on lui envoyait à la porte de la tour et, quand
les personnes étaient retirées, elle allait le ramasser.
Elle
a vécu fort longtemps dans cette tour. [De ses fenêtres
elle pouvait voir le monastère et entendre les cloches annonçant
les heures des prières]. On voulut faire un
magasin à poudre. On le mit dans la Tour Couronnée. On lui
loua une chambre dans l'Air-Haut, où elle est morte. Son corps fut
exposé dans son habit religieux, dans la rue du Château, où
chacun coupait des morceaux de son habit pour en faire des reliques. Elle
fut inhumée dans le cimetière de Saint-Léonard, proche
de la croix (anonyme (Le Queu) 1933, p. 181-182).
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La tour couronnée (h. 26
m, diam. 12 m), avec une
poterne (porte) latérale ouvrant
sur le parc
Cette belle tour a probablement été
construite par Jean Ier entre 1404 et 1410 en même temps que le pavillon
d'entrée. Le style des mâchicoulis, l'appareillage des murs
et les marques de tâcherons sont souvent les mêmes. C'est probablement
pour mieux défendre la poterne qu'elle a été conçue
avec deux niveaux de créneaux.
Elle est parfaitement conservée
à l'exception de la toiture qui a brûlé pour la dernière
fois dans les années 1960.
A l'origine, elle était plus
haute et plus pointue. Même si aucun document ne le prouve, son sommet
devait être décoré par un fleuron.
Sur la première couronne, les
murs ne portent pas de traces d'ancrages de hourds ou de charpente .
En 2010, elle n'abritait plus
de détenus depuis longtemps mais seulement des stockages pour l'établissement
pénitentiaire.
"La tour couronnée
présente un plan intérieur hexagonal et six niveaux d’habitation,
desservis par deux vis successives. Sous les marches de la seconde, le
chapiteau du noyau est traité sobrement, sans motif floral ni historié.
Chaque niveau est couvert d’un plafond porté par un corbeau continu,
hors la salle du troisième étage, voûtée d’ogives
retombant sur des culots traités de même en pyramides inversées.
Les quatre premiers niveaux sont pourvus de latrines. Le dernier niveau,
de diamètre inférieur (10 m), destiné à abriter
le poste de guet, surmonte le chemin de ronde, à l’instar de ces
tours bâties à la fin du XIV è S. et au XV è
S., à Blandy-les-Tours, Langeais, Pierrefonds, Machecoul, La Hunaudaye
(Plédéliac) ou dans les châteaux neufs représentés
en 1404-1416 dans les Très riches heures du duc de Berry.
Quoique d’un module inférieur, la tour reprend en partie les
aménagements intérieurs de la tour dite Mélusine du
château de Fougères, en possession de Jean Ier puis de Jean
II, attribuée à la fin du XIII ème ou
au début du XIV ème
S.
La tour couronnée
a pu être la garde robe jusque vers 1433 :
un certificat de 1433 évoquait
encore l’existence d’une tour ronde ou soulloit
estre la garde robbe, taillanderie et pelleterie de monseigneur le duc,
nagueres dud. Lieu d’Alençon(B.N.F., Fr 26 057, n°
2170. 1433, 24 oct.).
Cette tour ronde, servant
à stocker de vieux merrains en 1433, ne pouvait plus servir de garde-robe.
Sa couverture est restaurée cette année là, avec les
tuiles déposées aux halles de la ville. Toutes les tours
non quadrangulaires représentées par Le Queu et De Cessart,
exceptée la tour dite couronnée, suivent davantage un plan
en fer à cheval (même la tour flanquant le châtelet
d’entrée au nord-est). De plus elles étaient ouvertes à
la gorge, destinées à servir au premier chef de tour de flanquement.
La tour dite couronnée est la plus susceptible d’avoir pu assurer
la fonction de garde-robe ; sans autre preuve clairement administrée"
(I. Chave, 1998, p. 126).
Jusqu'en 1725, la tour est
habitée par une ermite (voir ci dessous à gauche).
A partir de 1781, la tour
sert de prison en remplacement du donjon (Anonyme (Le Queu), 1933 p. 181).
Courtine reliant la tour couronnée
au châtelet
fig 13 (1776) Vue
à partir de la rue du Château. Sur ce document pâle
dont la reproduction est médiocre, les cheminées ont la même
hauteur, ce qui n'est pas le cas sur les autres gravures.
Depuis 1776 la courtine
a été reconstruite sur sa moitié haute, si bien qu'il
n'y a plus 3 fenêtres mais 2 (les blocs d'encadrement ont pu être
récupérés pour la reconstruction des nouvelles). Les
mâchicoulis ont aussi disparu mais on voit encore l'amorce de leur
ancrage sur le châtelet et la tour Couronnée.
Le mur ancien est intact
au moins jusqu'au sommet des 3 meurtrières basses qui sont conservées.
vue 12, sous un angle de vue proche de la fig 13. Les mâchicoulis
de la couronne basse n'ont pas été restitués.
fig 12 (1776). A
droite, remarquer les différences entre ce plan et la fig 2 concernant
les bâtiments accolés à la courtine reliant la tour
au châtelet d'entrée. Il est probable qu'ils ont été
reconstruits entre 1746 et 1776.
Dans l'incertitude j'ai
choisi de ne pas les figurer.
Le rempart est percé
de trois archères que les détenus pouvaient encore observer
en allant en promenade.
La partie basse de ce mur
est construite en lits alternés de gros blocs de granite et de blocage
d'arkose.
Sur la fig 7, on
peut voir que la tour 11 est construite avec le même appareillage,
ce qui lui conférerait la même datation.
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fig 6
Fig 15 (1776) dessin très proche de la fig 6, avec cependant
de nombreuses petites différences dues aux erreurs des dessinateurs.
Les positions des cheminées, par exemple, ne sont pas compatibles.
Fig 14 (1776) A
gauche, le châtelet ; à droite, le parc. Coupe en travers
de la basse cour, de la chambre de la herse et du pont de la Poterne.
A cause de la pâleur
de la reproduction, il est difficile de comprendre les détails de
la chambre de la herse qui est encore conservée.
fig 25 : clichés
de L. Eschbaecher - août 1934
fig 0 - C'est peut-être
le premier dessin de
la Tour Couronnée
?
Le tracé des fenêtres
et les décors sont
assurément fantaisistes
car il n'en reste aucune trace sur les murs actuels, pas plus que l'on
ne retrouve de trous d'ancrage du petit ourdis de droite.
(Loyset Liédet, vers
1460-1490)
Coupe de la tour
Couronnée (J.F. Lagneau 1992, repris par I. Chave, 2003, p. 124
qui reproduit aussi des photos et des plans de chaque étage)
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